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LBSKMC-CRIAEAU IGSC E3R3 : Suites X, Etudes E Faye F Lecoutre et rapport au Droit Voegelin irrationalisme contradictoire d'un absolutisme religieux / Leroux De la Raison du sentiment et Foi rationnellement Laïque.

On étudiera la valeur d'un saut qualitatif entre voegelin et Leroux : d'un dualisme contradictoire chez voegelin à un niveau Cube résolvateur en synthèse ouverte et perfectible et réparatrice chez Leroux 

On étudiera les Constitutions en Droit public de ;

 

. De Leroux, démocratique et anti-despote, respectant la liberté de pensée

.  comparée à celle de voegelin - sic ! totalitaire, raciste et absolutiste religieux sectaire anti-Lumières. CQFD.

Questions de méthodologie : pour la suite de notre étude de la thèse magnifique de M. François Lecoutre, nous proposons, tel que nous l'avons esquissé en " Les Lumières du Rwanda" pour l'étude de l'article de M. Emmanuel Faye, une approche en deux mouvements :

1 / Au regard du niveau de notre analyse critique constructive entre Voegelin-Kelsen et Leroux, nous proposons de comprendre ce qu'en notre dernier Billet Seyam, nous reprenons donc d'un saut Qualitatif entre le binairisme de Kelsen et Voegelin et la dimension cubique de la doctrine synthèse de Pierre Leroux. Puisqu'en effet, tel que nous déterminons que le refoulement et la régression des romantiques contre l'émanation des Lumières rationnelles s'opposent de manière binaire entre elles, nous gardons en mémoire active pour la suite de l'étude ce que nous déterminons de l'analyse critique et synthèse de Leroux pour les Lumières de 1789 et contre les romantiques : à savoir, un continuum des Lumières, débarrassées par lui du racisme , de l'ethnisme, du colonialisme , en une Constitution héritière des Lumières religieusement Laïque, démocratique et anti-despotique, garantissant tant le libre arbitre et la liberté de croire et ou de ne pas croire,  que productrice de nouveaux droits sociaux économiques et culturels

. C'est en sa Philosophie tant anti-criminogène en soi, que contre les criminogénies de droite et ou de gauche, Leroux produit une synthèse cubique, toujours valable aujourd'hui puisque mathématiquement, juridiquement, philosophiquement d'un degré supérieur, grâce tant à son ontologie triple " sensation-sentiment-raison " ( en opposition aux ontologies binaire " raison " athée"-"irrationalisme religieux") , que dans son application politique démocratique, anti-totalitaire, anti-criminogène et éco-socialiste jusqu'au féminisme consubstantiel des Droits humains et sociaux .

2 / Aussi, nous poursuivons l'étude de la thèse de M François Lecoutre, en commentaires libres, tant celle-ci nous démontre, par défaut et en creux, l'importance de l'intervention de Leroux, toujours aussi mal connue, devant la suite des idéologies et mouvements issus des Lumières ou des anti-Lumières, au 20ème siècle, et jusque nous en ce début de 21ème siècle. Certes , l'anticipation et la doctrine synthétique de Leroux sont toujours garants de la démocratie contre les criminogénies, mais encore, elles résolvent ce qui a continué des impasses et confrontations binaires au 20ème siècle, entre autres entre " capitalisme et communisme, industriels et génocidaires ".

( Leroux résolverait, après les impasses de Kant, tant les restes de criminogénies des Lumières, que l'impasse des romantiques (ou athées) réactionnaires ayant tous chuté tant au racisme qu'au totalitarisme. )

Ce pourquoi nous envisageons de produire un essai, après l'essai sur Leroux et avec les Lumières du Rwanda, reprenant des publications d'E Faye et de F Lecoutre, ce qui - à l'évidence - nous permet de mesurer de la nécessaire réhabilitation de Leroux en ce début de 20ème siècle : il est vrai que son anticipation dans " La Terre " depuis 1847 jusque nos jours, voit l'Histoire lui donner raison. Mais en l'absence de sa connaissance de l'histoire de la Shoah et du génocide des Tutsi au Rwanda, sa prégnance en anticipation de la Shoah et de l'écocide, nous invite, nous qui connaissons l'histoire du 20ème siècle, à étudier et comprendre ce que avec Leroux, il nous est demandé néanmoins d'actualiser : ce que, en une part Les Lumières du Rwanda démontrent aujourd'hui. Ce que d'autres part, en les débats philosophiques, juridiques et intellectuels, nous devons néanmoins éclaircir contre Heidegger et contre Arendt, contre Koselleck et contre Voegelin, aujourd'hui confrontés aux régressions trumpistes et poutinesques, toutes les deux heideggeristes jusque l'afd en Allemagne, comme de la part des USA et Europe en RDC, contre le Rwanda accusé à tort .

En études et inachevé.

LBS pour le Criaeau, écrit à Boussac, le 25-2-2025.

II. Le retour à la religion et au mysticisme


326. Le rejet du rationalisme des Lumières est le corollaire, chez les penseurs romantiques,
d’un « réveil de l’esprit religieux
»866. Ces derniers se sont en effet opposés aux rationalistes du
XVIIIème siècle qui souhaitaient abandonner les religions révélées au profit d’une nouvelle foi
placée dans la raison humaine. Les romantiques ont donc cherché à renouer avec les traditions
religieuses. De nombreux textes illustrent cette tendance. 

Chateaubriand, dans le Génie du christianisme (1802) entreprend, dans un style apologétique, la défense de la religion chrétiennedénigrée par la philosophie des Lumières867. 

Novalis, dans La chrétienté ou l’Europe (1799) exprime la nostalgie de l’unité spirituelle de la chrétienté catholique d’avant la Réforme protestante et de l’unité politique de l’Europe sous l’autorité papale : « les Protestants […] avaient brisé un Tout indéfectible, divisé l’indivisible Eglise et ils s’étaient criminellement arrachés à l’universelle communion chrétienne par laquelle et dans laquelle seule pouvait se faire la renaissance authentique et durable »868. Il fait également l’éloge de l’ordre des jésuites et estime que le salut de l’Europe dépend du Christianisme qui doit être « remythifié » par le poète romantique869. Berlin, dans son chapitre premier, « À la recherche d’une définition », fait référence à de nombreux auteurs qui ont aussi caractérisé le romantisme comme étant un mouvement religieux. Il rapporte par exemple que
Goethe estimait que le romantisme était une maladie, « un cri de guerre de l’école des poètes
sauvages et des réactionnaires catholiques »
870, 

que pour Sismondi le romantisme était « une union de l’amour, de la religion et de la chevalerie »871, que Schlegel se déclarait favorable à une « vraie théocratie »872, ou encore 

que pour Heine, le romantisme était « une fleur de passion émanant du sang du Christ »873. 

D’autre part, les romantiques n’hésitent pas à affirmer « la nature religieuse du lien politique »874. 

Novalis, par exemple, considérait que l’Etat idéal est un « Etat très spirituel » et que « plus il y a d’esprit et de circulation spirituelle au sein de l’Etat, plus celui-ci s’approchera du poétique »875. Berlin souligne également l’emploi en politique de termes mystiques par les romantiques, si bien que l’Etat apparaît pour eux comme « une organisation semi-spirituelle, symbolisant les pouvoirs spirituels du mystère divin »876. De même, Schmitt, dans le Romantisme politique (1919) perçoit aussi dans la structure de l’esprit romantique « une tendance mystico- religieuse »877. Suivant Roger Ayrault dans La genèse du romantisme allemand (1961), on peut ainsi noter que « l’intégration générale de la politique dans le religieux »878 est un signe distinctif de ce courant de pensée.

. NDLR : Donc nous n'allons pas reprendre à chaque paragraphe ce que nous avons compris de la synthèse Leroussienne ( voire ci-dessus et autres commentaires et bibliographies en notre essai sur Leroux ) en opposition aux romantiques, et qui intègre autrement qu'en opposition binaire, les dimensions religieusement Laïques ( en déiste ),  et ou de la Raison du Sentiment.

Nous comprenons que la réaction religieuse des romantiques a plus ou moins tendue vers des régimes théo-cratiques, anti-démocratiques et totalitaires, intégrant la notion fausse de race, dans des mysticismes irrationnels, s'en prenant aux Lumières, jusque des criminogénies nazies comme staliniennes. C'est à dire contre l'anticipation Leroussienne, une forme de caricature des erreurs que Leroux anticipe et synthétise en sa doctrine et Philosophie : du capitalisme au nazisme, du communisme au stalinisme et autres religions criminelles ( voire Barnavi) et autres états criminels ( voire Ternon ).

327. Comme il a été dit, l’œuvre de Voegelin est imprégnée, voire saturée de références
religieuses. On peut même dire que « l’intégration générale de la politique dans le religieux »
s’applique parfaitement à sa pensée, dans la mesure où il voit dans tous les phénomènes politiques
de la modernité, des mouvements religieux ou sectaires dévoyés. Ainsi, comme le fait remarquer
Jacob Schmutz, Voegelin cherche « à montrer comment l’ordre politique a toujours exprimé un
certain ordre de la conscience – et dès lors comment l’existence politique est en soi une forme
d’existence religieuse »879. Thierry Gontier fait remarquer que l’on peut parler de « théologie
politique
» au sujet de Voegelin dans la mesure où il définit la société politique comme une réalité
spirituelle, « ou plus exactement comme un ordre structuré et orienté par la représentation du
rapport de l’existence humaine à la transcendance »880, ce qui le conduit à voir dans les symboles
religieux, la substance du politique.

Deux remarques : contre Arendt qui prétend séparer le social du politique, Leroux unit le social et le politique, et surpasse " le politique dans le religieux de voegelin " en une Théologie laïque ( voire Peillon ) qui laisse démocratiquement, le droit de croire et ou de ne pas croire, en Laïcité Républicaine éco-socialiste et féministe.

328. On insistera ici sur l’influence qu’ont exercée sur lui les cercles de Othmar Spann et de
Stefan George, où l’aspect religieux était prédominant. En 1928, dans le Nouvel Empire (Das neue

Reich), George prophétise l’avènement du règne de l’Esprit et écrit : « morte est la nation dont les
dieux sont morts »881. William Petropulos montre bien comment s’était créée autour de la
personnalité charismatique de George une communauté d’amis à vocation éducative, analogue aux
cercles de l’époque romantique. George est décrit comme le maître qui par « sa vie divinement
inspirée »882 permet à ses compagnons d’entreprendre l’ascension vers l’idée du bien. Ce petit cercle
élitiste de « nobles esprits »883, dont Voegelin faisait partie, avait aussi des « ambitions de rénovation
spirituelle de la société »884. C’est précisément sur ce point que Voegelin et Kelsen s’opposent de la
manière la plus explicite.
Kelsen, en digne héritier de Kant et plus particulièrement de la Critique de
la raison pure885, opère une critique destructrice de la métaphysique, et donc de Voegelin, qui cherche
à restaurer la science politique en la reliant à sa prétendue dimension transcendante
. A contrario,
Voegelin, en s’opposant à ce qu’il appelle le « positivisme destructeur » qu’il tient pour responsable
des totalitarismes du XXème siècle, se bat « au nom d’une compréhension plus profonde de la
réalité, qui ne disqualifie ni l’héritage métaphysique ni la tradition religieuse »886. Ainsi, d’un côté
Voegelin déplore la dédivination et souhaite reconnecter l’homme à ses racines religieuses, de
l’autre Kelsen perçoit l’exclusion de la théologie et de toute autre spéculation métaphysique du
champ scientifique comme une condition du progrès pour l’humanité
. L’opposition entre les deux
auteurs est nette à cet égard. Kelsen a notamment pu dire avec sévérité que « la Nouvelle Science du
Politique entre dans la région nébuleuse du mysticisme », et ceux qui n’ont jamais eu d’eux-mêmes
l’expérience de l’ouverture à une réalité transcendante, ne peuvent pas considérer les affirmations
de Voegelin comme autre chose qu’un « assemblage de mots dénués de sens »887. Il est remarquable
que Voegelin, même à la fin de sa vie, ne rejette pas l’application du terme « mystique » à ses idées.
Dans une lettre à Gregor Sebba du 3 février 1973, il le reconnait au détour d’une double négation :
« cela va peut-être vous horrifier, mais quand quelqu’un me dit que je suis un mystique, je crains ne
pouvoir le nier. Mon entreprise de ce que vous appelez la « dé-réification » ne serait pas possible,
si je n’étais pas mystique »888

. Leroux , comme Kelsen, critique l'absolutisme religieux et mystique de voegelin. Leroux , différemment que voegelin, et avec critique de la Raison pure, ré-introduit la Raison du sentiment ( de la charité aux droits humains et sociaux contre l'exploitation exterminatrice ), fut-il religieux et donc aussi respectable que l'athéisme, dans la Laïcité

. Où donc d'une théologie laïque respectueuse de toutes les croyances comme de l'athéisme, Leroux se fonde en Sciences par la suite des recherches encyclopédiques , interdisciplinaires, réfutant l'éclectisme de Cousin, pour tendre à une Histoire de la Philosophie où il tend à "identifier Philosophie et Religion" : ce point est important voire thèse de Lucie Rey " Leroux contre Cousin " pour comprendre que Leroux veut simplement indiquer qu'en l'antiquité, des questions philosophiques ont étées discuté par des religieux et que, avec la réforme, dans l'entendement des Lumières, l'autonomie de la Philosophie, rationnelle depuis Descartes contre les théologiens, peut aussi embrasser des questions religieuses, métaphysiques, sans pour autant nier la démocratie, la Laïcité, pour ne pas choir en un scientisme tel celui de la " race ethnie" non plus. Leroux est d'accord avec Kelsen ( ou est-ce Kelsen qui suit Leroux ?...) sur l'exclusion de la théologie en Sciences pour le progrès de l'Humanité. D'où sa théologie laïque ( voire Peillon, reprise par Jaurès ). Quand au mysticisme de voegelin, Leroux comprend jusque la métempsychose, l'étude des rapports entre mystique et métaphysique. ( Il passe par le Christ aussi dans sa religion de l'Amour ...éco-socialiste religieusement Laïque, où c'est le Pouvoir Educateur qui prolonge la perfectibilité de l'Humain, individuelle et collective encore...)

329. Voegelin a fréquenté de nombreux cercles durant ses années de formation à Vienne. Il
a participé au cercle de théorie du droit de Hans Kelsen, au Geistkreis de Friedrich von Hayek et

aux séminaires d’économie de Ludwig von Mises. Il a aussi pris une part active au sein des cercles
entourant Othmar Spann et Stefan George. En raison de leur influence capitale sur Voegelin, nous
nous concentrerons sur ces deux derniers.
En premier lieu, nous ferons apparaitre l’imprégnation
du romantisme de Othmar Spann dans la pensée de Voegelin
(A). Puis, nous montrerons l’héritage
mystico-religieux qu’il a reçu du poète Stefan George
(B). En dernier lieu, nous présenterons dans
les grandes lignes le projet philosophique le plus important de sa carrière, Order and History,
composé de cinq volumes rédigés du milieu des années 1950 jusqu’à sa mort en 1985. Notre analyse
visera essentiellement à montrer que la philosophie de l’histoire déroulée dans ce travail, est en
réalité une théologie de l’histoire, même si elle ne dit pas clairement son nom
(C).

. On ne commentera pas forcément la suite en A et B, s'attachant en l'esquisse donnée de la conclusion à comprendre que, si voegelin s'inscrit dans une Théologie de l'Histoire, Leroux à contrario avec De l'Humanité et De l’Égalité s'inscrit dans une Histoire de la Philosophie, depuis la notion d'Egalité, en les religions polythéïstes ( grecs et romains), puis monothéistes ( Juifs et Essèniens), depuis les Pères de l'Eglise ( catholiques ) et jusque la réforme ( protestants ) en l'émanation de l'autonomie de la Philosophie et des Lumières jusque 1789, factualisant politiquement, juridiquement et philosophiquement, la notion d'EGALITE en 1789, telle une Philosophie de l'Histoire de l’Égalité si on veut... 

Et c'est contre les crimes contre la vie, exploitation exterminatrice et inégalités des pauvres, prolétaires, femmes et enfants en ce capitalisme industriel naissant aux contours de 1830, que Leroux, contre l'individualisme, forge le concept de Socialisme républicain, application politique d'une Philosophie anti-criminogène.

C'est pourquoi on peut parler de " saut qualitatif " en la Philosophie de Leroux qui s'oppose - en accord avec le droit naturel des religieux comme avec le droit positif des Lumières rationnelles, aux formes de criminalité restantes en les deux positions binairement opposées.

Depuis l’Éthique du Droit mosaïque, ( et pour nous jusque par le livre d'Esther et Loi de Pourim anti-génocidaire - voire Lévinas et Manitou) ), tel que A Weingort l'a esquissé ( voire billet précédents ) entre Droit naturels ( religieux )  et Droits positifs ( 1789 Droits humains et sociaux )  : en une Praxis anti-criminelle productrice de Droits humains et sociaux : c'est la différence avec Kelsen et sa notion de théorie de droite dite " pure ", ( sans les religieux qui critiquent la criminalité athée des Lumières) qui s'oppose au droit naturel des religieux- (sans les Lumières rationnelles critiquant le criminalité religieuse ), comme voegelin, quand donc Kelsen et Voegelin sont en binaire opposition bloquée. 

Leroux comme Weingort résolvent à un niveau synthétique, ( La Laïcité, inscrite en le décalogue juif, liberté de croire et ou de ne pas croire ), dépassant la double contradiction inhérente aux deux visions opposées et bloquées de Kelsen et Voegelin.

L'Histoire en ce début du 21ème siècle, 80 ans après la Shoah, nous démontrant que nous sommes dans la même problématique de campistes bloqués, refusant de lever la double contradiction et de s'auto-critiquer quant à leurs restes de criminogénies, et démontrant ainsi par défaut, la Raison gardée de la Doctrine et Synthèse de Pierre Leroux au 21ème siècle, elle-même démontrée en Les Lumières du Rwanda. Il ne s'agit plus d'une topique opposant "les dites Lumières aux Romantiques", mais en genocide studies, des problématiques d'état criminel ( Ternon ) et de religions criminelles ( Barnavi), que Leroux formalisa en sa Philosophie anti-criminogène et Droit constitutionnel anti-despotique.

CQFD.

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