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Edito : Pour parties 5 et 6 in " Les Lumières du Rwanda" , on revient avec Rastier sur les critiques des soit disant " master sexe genre race " pour analyser, et critiquer constructivement ce que, en synthèse , on propose de remplacer par un Master " Archives, Témoignages, Histoire de la Philosophie Arts ".

Inachevé et en cours .

Très bonnes études .
LBS pour le Criaeau /

François Rastier montre comment le projet heideggerien s’incarne aujourd’hui dans la célébration identitaire et le retour du racialisme dans le champ politique, citant effectivement des auteurs pour qui « la race, cela existe ».

La proposition de Rastier est donc de placer sous le point paradigmatique criminogène la ligne " Heidegger jusque Kosseleck jusque donc ethno-critiques et master sexe genre race, en études décoloniales et discours décolonial  bloqué en "déconstruction",c'est à dire réduit aux même "armes et non outils critiques " que ceux là même qu'ils prétendent " déconstruire" : s'ensuit une compulsion de répétition et contre -transfert qui les fait voir d'accord avec ce qu'ils souhaitent critiquer et CONTRE la libre pensée, pensée critique, levée de double contradiction et synthèse : CQFD jusque Leroux & Lumières ud Rwanda qu'iles et elles ignorant donc contre le REEL de l'éradication du racisme, ethnisme antisémitisme et colonialisme , théorique Chez Leroux et performatif, acté au Rwanda et réalisé actif sécurisé. CQFD .

Évidemment, cette conception de la race est sociale et non plus génétique : ce tour de passe-passe assez faible continue néanmoins à se fonder sur la couleur de peau, articulant ainsi par un binarisme que rien ne justifie factuellement une opposition entre « Blancs » et « Racisés », polarisation simpliste, ethnocentrique, trompeuse et sans la moindre prise en compte des variations socio-historiques ( le Rwanda a réfuté et bannit tout ethnocentrisme - comme Leroux pour une identité antionale ONU UNESCO comme Leroux en Descarets Spinoza synthèse ) (comme si toutes les sociétés occidentales étaient les mêmes, comme si le reste du monde était exempt de racisme, etc.). La philosophie de la déconstruction pratique ainsi des dénonciations sélectives de l’oppression, lesquelles ne visent que l’Occident. À cet égard, la seule mention du « post-colonialisme » est en soi frauduleuse en ce qu’elle conceptualise l’idée de colonisation par l’article défini : la colonisation implique qu’il n’y en a qu’une et promeut ainsi l’idée manichéenne d’un Occident malfaisant tout en taisant l’incidence qu’une telle théorie devrait accorder à l’impérialisme ottoman, chinois ou islamique. Il en va de même de « l’esclavage », dont l’article défini renvoie là aussi au seul commerce triangulaire et non à la généralité de la pratique esclavagiste dans l’histoire de l’humanité — et à sa continuité contemporaine, notamment dans des contextes islamiques (Mauritanie, Soudan, Libye…).

Dans le communiqué inter-associatif des étudiants de l’ENS (voir documents en Annexe 2 ci-dessous), on note l’accusation d’une « conception discriminatoire des sciences sociales ». Que peut bien signifier discriminatoire dans ce contexte ? Le propos critique de François Rastier est justement — comme en témoigne sa conférence elle-même — de replacer l’humanisme, les données, la méthode au cœur des sciences sociales afin qu’ils ne se transforment pas en chantier d’essentialisation du genre et de la race. C'est la topique conséquente à la reconnaissance du point paradigmatique criminogène, dégordianisé chez Leroux et acté au Rwanda qui permet de situer l'apparence des sciences sociales telel la réalité d'une pratique de déconstruction heideggeriste : c'est une double contradiction que nous résolvons et que les étudiants ne comprennent plus, fautes de formations et placés en un paradigme Faux et criminogène : d'où le syndrome de Stockholm avec les rouges bruns , islamo-nazis, et anti-Lumières ) . Comment peut-on lui imputer un discours inverse ?

Le tweet déjà cité et reproduit sur Academia s’accompagnait d’une image de pompe à merde. L’écœurement n’est pas un argument et l’hyperbole dont il témoigne entend délégitimer le discours, comme si l’image scatologique était le seul équivalent pensable au discours tenu durant la conférence. Mais pourquoi pas, après tout ? Le procédé imagé et potache pourrait refléter une forme d’humour si son systématisme ne trahissait une volonté d’éviter l’argumentation pour privilégier la pure indignation morale. C’est du reste l’un des thèmes de la conférence que d’avoir souligné l’utilisation du pathos comme argument, de l’émotion comme principe et de la leçon de morale comme axe fondateur : l'impasse moralistique " axée" symptôme de l'incapacité raisonnable à lever une double contradiction fascise le comportement alors bloqué, rendant caduque en débat l'insulte finale. CQFD..

Un niveau de langue et de péjoration où l’on décrit une pensée à l’aide de qualificatifs comme connerie, bête, nauséabond fait l’ellipse de la démonstration. L’intensité descriptive mime l’indignation comme si elle était au-delà de toute démonstration. Mais l’ironie et l’hyperbole ne sont pas des arguments. Certes, ce ne sont pas non plus des traits d’expression indignes car les figures de style ne sont pas en soi à condamner — est-il seulement possible de s’exprimer sans hyperbole ou sans ironie ? Le problème est qu’elles constituent ici un masquage argumentatif, transférant les idées dans l’inargumentable et l’indicible. Si l’on est en droit de juger qu’une idée est « une connerie », il faut normalement le prouver si l’on se situe dans le débat d’idées. Or, le propre de ces discours est qu’ils jugent mais ne débattent pas. Ils ne s’adressent qu’à leurs « potes ». C’est un discours de la connivence et non de la démonstration. Le problème est qu’il est public et qu’il revendique une censure sans avoir d’autre étayage que la seule indignation de son entre-soi idéologique.

Cette indignation signalétique est en outre assortie d’une bonne dose d’ignorance. Les militants confondent les mots et les choses. Quand François Rastier parle du concept de race pour en évoquer le caractère éventuellement fragile, on lui rétorque « alors vous niez le racisme ». François Rastier a beau expliquer que les identités ne sont pas des essences, les militants croient que les mots désignent des choses. Les concepts sont des constructions sémantiques et culturelles, grammaticales et idéologiques. C’est peine perdue que de tenter une clarification tant il n’est pire sourd que celui qui refuse d’entendre ce qui contrecarre ses préjugés. On notera donc que ces gens-là ne font pas de différence entre onomasiologie (partir d’une idée) et sémasiologie (partir de l’examen du signe linguistique). On peut étudier « le racisme », mais il faut, tout de même, comprendre que le mot racisme a des usages variés… Cela fait quelques décennies que l’on a parlé de linguistic turn pour cette conscience de la matérialité langagière des concepts philosophiques.

Mais, réagissant avec la virulence pavlovienne d’idéologues qui prennent les mots pour des signaux, ils aboient en retour « nazi », « homophobe », « connerie » et prétendent que pour François Rastier, « le racisme n’existe pas » alors qu’il expliquait la nuance entre le concept et la chose. On entend les militants répéter : « C’est une construction sociale », sans que cela participe d’un propos autre que mécanique. Car, dans la société, qu’est-ce qui pourrait relever d’autre chose que de l’élaboration culturelle et échapper à ce diagnostic ? Depuis la culture des petits pois jusqu’à l’antisionisme, qu’est-ce qui n’est pas une construction sociale ? ( voire donc Leroux sur l'anti-racisme anti-ethnisme, anti-antisémitisme,anti-colonialisme : In Lumières Rwanda et essai Criaeau CQFD.

Argument d’autorité, argument ad personam, apodioxe : c’est là toute la panoplie rhétorique de la bassesse. L’exhibition de l’exaspération s’autorise de son indignation pour ne ressasser qu’une évidence agonistique incapable de se fonder en raison : ces opposants ne sont pas d’accord avec François Rastier, mais l’enflure hyperbolique et insultante de leur propos est la seule justification qu’ils parviennent à donner à leur désaccord.

Outre le caractère peu opérant de ces notions, qui ne sont d’ailleurs utilisées ici que pour leur valeur d’insulte, François Rastier est justement occupé à dénoncer les dérives totalitaires, antisémites et racialistes de sciences sociales qui se fondent sur l’identitarisme et un sentiment de supériorité morale et non plus sur un protocole méthodologique vérifiable et falsifiable.

Dans ces formations discursives intolérantes (comme chez Heidegger), il n’y a pas de débat, il n’y a que des vérités. C’est précisément ce dispositif que François Rastier avait rappelé en montrant que les cultural studies devenues militantes posaient un rapport de domination a priori et le déclinaient, proposant de vérifier des préjugés et non de construire des données et des interprétations selon une méthode. Le militantisme décolonial et inclusiviste de ceux que j’appellerai désormais les « déconstructeurs » n’est que la sempiternelle reconduction d’un discours qui s’auto-valide, discours prophétique qui, ivre de sa vertu, propose ni plus ni moins d’éliminer jusqu’à la mémoire de ses adversaires. Cancel culture, c’est-à-dire l’idéologie de l’éradication.

En une forme de manifestation involontairement exemplaire, les propos et les comportements des militants, ainsi que leurs pressions sur les institutions — dont on attend qu’elles parviennent enfin à s’extraire de leur lâcheté — constituent la démonstration même de leur nocivité agressive qui précarise la liberté d’expression. C’est donc bien une preuve patente que les militants se réclamant de la déconstruction décrite par François Rastier n’ambitionnent pas de faire œuvre scientifique, mais de faire taire toute contradiction.

Retenons donc que la race n’a pas d’existence biologique (l’expression « ce champ disciplinaire » renvoie vraisemblablement à la biologie), mais que ce « construit socio-historique » reste par là un objet de science parfaitement légitime : « La ’’race’’ devient la nouvelle grille de lecture du monde ( compulsion en contre-transfert et syndrôme de stockholm donc )sur laquelle s’intègre la grille du genre, et qui s’articule à la hiérarchie homme/femme  »   .

Cependant, sous couleur de déconstruire le racisme colonial, le discours décolonial en reconduit les catégories, en prétendant les récuser, mais en se contentant de les inverser ( figure de l'échec de synthèse critique et impotence du renversement de stigmate en syntomme symptome de l'impuissance synthétique : manque critique et double levée de contradiction synthèse). Ainsi, la race demeure objet du discours racialiste dont Antoine Petit ne conteste aucunement la teneur : « L’étude des « races » […] constitue le cœur de l’organisation de l’ordre sexuel colonial »   . Ainsi la colonisation est-elle associée à une domination sexuelle, évidemment masculine : « Dans le cadre de sociétés très hétéronormées et androcentrées, la colonisation reste toutefois une entreprise matériellement et symboliquement masculine  »   .

La circularité des renvois récurrents de la race au sexe et du sexe à la race permet des substitutions qui identifient toutes les formes d’oppression dans l’unité d’un Pouvoir incarné par le mâle blanc violeur. Cette circularité reste omniprésente dans les textes identitaires, en application générale d’un principe assimilateur qui rapporte toute différence à une identité postulée.

Alors que la pensée rationnelle distingue pour articuler, la pensée assimilative multiplie les renvois d’un domaine à l’autre, qu’elle procède par métaphores ou transforme des analogies en intersections pour constituer des totalités identitaires ( logique d'échec d'identités enfilées genre Bund,qui croit opposer aux identitaires raciaux des identités totalitaires de même facture voici la déconstruction impuissante, bloquée en compulsion, finissant en identitarisme dont le symptôme final est de refuser levée double contradiction, synthèse et résolutoire de la pensée rationnelle qui distingue pour articuler ) . Cela engage à approfondir le propos récent de Carlo Ginzburg : « la banalisation du fascisme est peut-être (je dis bien peut-être) le résultat inévitable de la répugnance éprouvée face aux différences spécifiques, et à leurs implications »

La circularité des renvois récurrents de la race au sexe et du sexe à la race permet des substitutions qui identifient toutes les formes d’oppression dans l’unité d’un Pouvoir incarné par le mâle blanc violeur. Cette circularité reste omniprésente dans les textes identitaires, en application générale d’un principe assimilateur qui rapporte toute différence à une identité postulée : le qualitatif différentiel, de différentes formes et différents niveaux,  du libre arbitre à perception sentiment Raison est tenté d'être asservi  à un identitarisme  : cf Leroux Spinoza Freud Lacan Simondon : individuation et responsabilité collective : open

Alors que la pensée rationnelle distingue pour articuler, la pensée assimilative multiplie les renvois d’un domaine à l’autre, qu’elle procède par métaphores ou transforme des analogies en intersections pour constituer des totalités identitaires. Cela engage à approfondir le propos récent de Carlo Ginzburg : « la banalisation du fascisme est peut-être (je dis bien peut-être) le résultat inévitable de la répugnance éprouvée face aux différences spécifiques, et à leurs implications » : l'assimilatoire en décolonial de "tout blanc hétéronormé " au colon violeur conduit au facisme qui refuse le Réel de l'Humain universaliste anti-raciste anti-colonialiste, quelque soit son sexe, sa couleur de peau, sa sexualité : un soit disant "blanc" peut être bi-sexuel, anti-colonialiste, et double-féminin noires.  

Le soutien du CNRS au courant décolonial ne date pas d’hier et couronne une évolution continue, dont témoignent maints projets de recherches, thèses, séminaires et colloques, comme la journée d’études Défaire l’Empire au CNRS : Féminismes et critiques postcoloniales, tenue 29 juin 2015   . Le lecteur intéressé par le procès des « féministes blanches » et la condamnation du « racisme structurel » ( on parlera de négations structurelles, négations conséquentes et négations avérées ) de l’État français pourra en visionner les actes   . Ils attestent du clivage racial qui s’est installé et théorisé, avec l’appui des tutelles.

Il affecte la Recherche comme l’Université, où des mastères comprennent des enseignements « Genre, race et classe » (à remplacer par des Master archives,témoignages histoire de la Philosophie Arts )  (Paris I). Certaines descriptions de chaire sont particulièrement éclairantes, comme aux Beaux-Arts : « Le queer, comme point de départ d’un positionnement artistique, politique et théorique, trouble les dualités et les oppositions binaires. Il permet de mettre en évidence la violence du régime politique de l’hétérosexualité et son articulation avec les oppressions de genre, de race et de classe  ». Ne pas confondre les caractéristiques d'une oppression,  et les outils et catégories qui servent à la critiquer et en synthèse, à la  réduire, constituer comme fausse et abandonner.

Mini-synthèse pour IN Lumières du Rwanda : Les étudiants ne semblent pas à la hauteur et formés sur les questions et critiques que Rastier invitent en tant que critiques constructives et anticipatrices de compulsions bloquées :cela constitue un point de blocage des étudiants qui témoignent,en leur boite à outils réduites à leur niveau insuffisant, de la nécessite d'insulter en lieu et guise de poser des questions et apprendre : du fascisme à des formes de néo-stalinisme, refusant critiques et contradictions, c'est par conséquent à la liberté de penser de l'autre que   par leur réduction impuissante, ignorante et vaincue, les étudiants s'attaquent , blessés dans leur orgueilleuses prétentions à savoir déjà avant que l'Autre ne se soit exprimé et ait formulé ses critiques.

Un must de soutien à Rastier : sans vouloir  entrer dans de vaines polémiques vues les radicalisations bloquées, et pour stratifier un Autre niveau, critique et contradicteur, résolvant et synthètique en le new Master " Archives, Témoignages - Histoire de la philosophie-Arts ".

LBS 5 12 2024 à 7 heures .

Ci-dessous l'ancienne version actuellement actualisée en Les Lumières du Rwanda en écriture performative :

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